Pasquale Paoli

Paoli, Pasquale (1725-1807), patriote corse qui s'opposa à la présence gênoise puis française en Corse. Né à Morosaglia, fils du patriote corse Hyacinthe Paoli, il servit dans l'armée napolitaine avant de retourner en Corse, où, au titre de général, il prit la tête de la révolte de l'île contre Gênes,en 1755.

Vainqueur des Gênois, il organisa son propre gouvernement et fit voter, en novembre 1755, une constitution républicaine. Chef de l'exécutif, il mena, depuis Corté, sa capitale, une politique libérale. En réaction à la vente par Gênes de la Corse à la France (1768), Paoli chercha à soulever les populations contre les troupes françaises mais fut battu à Ponto-Novo (8 mai 1769) et dut s'enfuir à Londres (13 juin).

En 1790, après le déclenchement de la Révolution française, il fut rappelé par l'Assemblée constituante et nommé commandant de la garde nationale et président du directoire départemental de la Corse.

En 1793, opposé à la tendance centralisatrice jacobine, il chercha, avec le soutien britannique, à obtenir la sécession de l'île, et la Convention l'accusa de connivence avec l'ennemi.

Les Britanniques ne tardèrent pas à transformer l'île en véritable protectorat, désignant un vice-roi, sir Gilbert Elliot, qui contraignit Paoli à l'exil.

Celui-ci repartit en 1795 pour Londres, où il demeura jusqu'à sa mort, en 1807. En 1796, les Corses chassèrent les Britanniques avec l'aide des Français

 

Sampiero Corso

 

1498-1567.
Plébien né dans un hameau de la commune de Bastelica, le grand chef corse débuta très jeune dans la carrière des armes, servant un condottière de la famille des Médicis, puis la Couronne de France.

Il se battit aux côtés de Bayard, fut nommé colonel général des Gardes Corses par François 1er, et épousa en 1545 une jeune noble insulaire, Vannina d'Ornano (il avait 47 ans, elle en avait 15).
Craignant sa popularité, les Génois l'emprisonnèrent et l'humilièrent, provoquant sa haine farouche.

Libéré sur l'intervention d'Henri II, Sampiero participa à l'intervention française de 1553 (Début de la Guerre de Corse) contre les forces de Gênes implantées en Corse, rallia de nombreux leaders insulaires et passa pour le libérateur de la patrie.

Les troupes franco-corses subirent divers revers.
Sampiero fut rappelé en France par le roi (1555) après s'être opposé au maréchal de Thermes, qui commandait l'expédition.

Il revint bientôt, ramenant l'espoir. La guerre traîna, la France lâcha la Corse, qui avait pourtant été incorporée à la Couronne.
Nommé gouverneur d'Aix-en-Provence en 1560, Sampiero garda le contact avec l'île et y entretint l'agitation antigénoise.

1563 Il tua sa femme à Marseille pour lavé l’affront que Vannina lui a fait en quittant le pays, emportant avec elle son fils, il revint en Corse en 1564 et entreprit son ultime combat.

Il fut assassiné le 17 janvier 1567 par des compatriotes, séïdes de Gênes et parents de Vannina.

 

 

Sambucuccio D'Alando

XIVe siècle.
Chef d'une jacquerie (Révoltes Paysannes), cet homme de guerre lutta contre les abus des seigneurs et des féodaux locaux partisans du roi d'Aragon et s'allia à Gênes qu'il aida à s'imposer en Corse.

Il fut un personnage assez mystérieux dont il ne fut plus question après 1370.

Sambucuccio passe généralement pour l'un des héros insulaires, mais certain historiens corses voient surtout en lui l'instrument des Génois.

Ils retiennent cependant son rôle sur les plans économique et social: ses réformes affranchirent du féodalisme un important territoire de l'En-Deça-des-Monts, où la propriété foncière devint collective. ("Terra di Comune", dans le triangle Solenzara-Bastia-Calvi).